Saudi Arabia major oil and natural gas infrastructure

L’Arabie Saoudite réussira-t-elle son pari d’en finir avec sa dépendance à l’or noir?

Afin d’éviter qu’une crise comme celle qui se passe actuellement au Venezuela  arrive sur son sol, l’Arabie Saoudite, la plus grande puissance exportatrice de pétrole brut, planifie d’ores et déjà le changement pour lui permettre de produire 9.5 gigawatts d’énergie renouvelable en éléctricité avant 2030.Cette nouvelle a vite fait le tour des médias locaux et internationaux pendant les deux dernières semaines. Annoncé fin avril, le programme nommée « Vision saoudienne à l’horizon 2030 », vise à réduire la dépendance du royaume vis-à-vis des revenus pétroliers, dont les prix sont en chute libre. Le Royaume d’Arabie Saoudite opte pour une transition vers le solaire,l’éolien,le gaz, et développer des industries en aval, comme la pétrochimie.

Hier encore, le 8 Mai 2016, en tant que le nouveau ministre d’énergie du pays,M. Khalid Al-Falih le patron de Saudi Aramco, s’est engagé à continuer la diversification des sources d’énergie du pays pour réduite le dépendance du royaume aux revenuus pétroliers. Le limogeage de l’ancien ministre d’Energie, M. Al-Naïmi intervient alors que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de  pétrole brut, poursuivait depuis environ deux ans une politique pétrolière devastatrice ayant conduit à un effondrement des cours sur les marchés internationaux dont l’aggravation est arrivée avec le retour d’Iran aux marchés pétroliers mondiaux.

 

Le changement vers la diversification des ressources énergétiques est une stratégie similaire adoptée aussi par d’autres pays du Golfe comme le Qatar et les Emirats Arabes Unis. Le projet décrit sur le document de “Vision Saoudienne à l’horizon 2030” établit aussi un objectif de générer  9.5GW  d’énergie renouvelable avant 2030.

La diversification loin du pétrole pour éviter la maladie Hollandaise.

Dans le Royaume wahhabite, cette transition est essentiellement liée à des questions financières et économiques. La richesse du royaume de l’Arabie Saoudite s’est développée depuis 80 ans grâce au pétrole. Depuis une décennir ,les revenus pétroliers assurent la richesse de la famille royale mais aussi sa pérennité en achetant la paix sociale comme on a vu récemment pendant le surgissement des Printemps Arabes.

Dès décembre 2010, des mouvements sont apparus à Ryad. Des observateurs y percevaient déjà une déstabilisation de la famille royale en faveur des religieux. Les 23 février et 18 mars 2011, le roi Abdallah annonce le déblocage de 130 milliards de dollars en aides diverses : création d’emplois, subventions pour l’accès au logement, augmentation du salaire des fonctionnaires, financement d’institutions religieuses.

Les prix du pétrole se sont effondrés d’environ 70% depuis la mi-2014 pour évoluer autour de 40 dollars le baril (45$ actuellement vu le graphique qui suit, indique le FMI, ajoutant que les marchés s’attendent à une reprise plutôt “modérée” des cours, à 50 dollars le baril à l’horizon 2020.

End of day Commodity Futures Price Quotes for Crude Oil WTI (NYMEX) (caption)

Les monarchies pétrolières du Golfe doivent impérativement diversifier leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses pour s’adapter à une persistance des bas prix du brut, a indiqué fin Avril,  le Fonds monétaire international (FMI).

La croissance économique dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) sera ramenée cette année à 1,8%, contre 3,3% en 2015, a précisé le FMI.

La chute des cours du pétrole a presque forcé les monarchies du Golfe à prendre des mesures sans précédent portant sur la réduction des subventions sur les carburants et l’imposition de nouvelles taxes indirectes. D’ailleurs, d’importants projets importants ont dû être reportés.

Pour l’Arabie Saoudite, M. Falih, aujourd’hui a le pouvoir de superviser tous les plans concernant la production d’énergie renouvelable et nucléaire du pays, qui ont été mis en attente quand d’autres parties de la bureaucratie saoudienne ont fait une objection.

Dévoilé il y a deux semaines, l’Arabie Saoudite va mettre en en Bourse une petite fraction du capital (moins de 5 %) de Saudi Aramco, et éventuellement de certaines de ses filiales donc libéraliser la compagnie Pétrolière de l’Etat. Le produit de cette opération permettra de financer un nouveau plan géopolitique qui financera un nouveau fonds souverain, d’ores et déjà présenté comme le plus gros fonds d’investissement au monde, doté de 1.777 milliards d’euros, et dont les revenus permettront de réduire la dépendance par rapport au pétrole (70 % des recettes du pays), via de multiples investissements à l’étranger.

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