La résolution du conflit israélo-palestinien était présentée, pour la communauté internationale depuis de nombreuses années, comme la clé qui allait donner la stabilisation du Moyen-Orient . Aujourd’hui la donne est différente et les autorités de la Palestine et d’Israël ne sont pas contentes de ce développement.
Maintenant, la communauté internationale peut facilement créer, comme elle l’a fait, une coalition anti-fondamentaliste en s’appuyant sur des pays sunnites comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, sans qu’il y ait la nécessité absolue de résoudre la question de l’Etat Palestinien qui a fait coulé autant de sang au Moyen Orient.
Les dernières années les questions géopolitiques et géostratégiques sur la stabilitié du Proche et Moyen Orient se sont beaucoup modifiées voir transformées. Depuis la fin de la guerre à Gaza l’année dernière, où Israel l’a complètement détruite, la communaute internationale, y compris l’Union Européenne et les Etats-Unis surtout, ont rélégué les actualités du conflit israélo-palestinien au second plan malheureusement, et la bataille militaire et politique en Syrie et en Irak contre le terrorisme et l’instabilité qui reignent dans ces deux pays sont au premier plan.
La direction palestinienne est très frustrée par ce développement et en désaccord avec la non-pertinence perçue de leur cause pour la stabilité régionale.
Pour l’analyste Ziad Medoukh qui a publié un article sur le site Mondialisation.ca, les Palestiniens, comme les autres peuples du monde, espèrent, même si leurs espérances ne sont pas les mêmes à chaque début d’année.
Ils espèrent la fin de l’occupation, la libération de leurs territoires occupés, ils espèrent l’arrêt total de cette colonisation israélienne illégale, ils espèrent la levée d’un blocus inhumain sur la population civile de Gaza, ils espèrent la sortie de tous leurs prisonniers, ils espèrent un changement, ils espèrent un rôle objectif de la communauté internationale, et l’instauration d’une paix juste et durable dans leur région.L’année 2015 s’est écoulée, l’année 2016 arrive et rien ne semble nouveau pour le peuple palestinien toujours occupé, et qui subit quotidiennement, de plus en plus d’agressions israéliennes. Pour les Palestiniens de Fatah et leurs représentants, la cause Palestinienne ne veut en aucune façon faire partie de groupes terroristes comme l'Al-Qaïda ou encore Daesh car la Palestine représente un pragmatisme arabe et pas l'intégrisme qui n'a rien à voir avec ses groupes extremistes qui menacent l'Islam
Selon Al-Monitor, les Palestiniens veulent atteindre un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967 , vivant en paix et en sécurité avec Israël , étant encouragés par la communauté internationale - tout ce qui serait une victoire pour la modération arabe. Évitant la question de la cause palestinienne en raison de l’État islamique , de l’al - Qaïda ou encore le fondamentalisme terroriste du Hamas cela leur donne la victoire.
En effet, la solution en deux états, Israel et Palestine pourrait être un exemple à suivre pour la stabilité regionale dans certains cas. Une telle perspective réaliste aurait des répercussions régionales importantes sur plusieurs niveaux . Tout d’abord, alors que les gouvernements arabes voient la cause palestinienne aujourd’hui avec moins d’urgence, l’opinion publique arabe , comme en témoigne dans pratiquement tous les médias arabes , voit les Palestiniens comme des victimes d’Israël et de l’Occident . Une solution à deux États renforcerait ce pragmatisme. L‘absence d’un processus de paix viable renforcerait l’idéologie le Hamas au détriment de Fatah.
À cet égard , une violente Intifada provoquerait l'implication de tous les pays du Moyen Orient dans ce conflit en soutien direct ou idrirect aux Palestiniens . Il est fort probable que certains groupes terroristes fondamentalistes voudraient faire partie de la bataille sous une certaine forme .
L’année dernière a été marquée par l’accélération de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, la poursuite des leurs agressions contre les civils, la monté de l’extrême droite en Israël, le déclenchement d’un soulèvement populaire par une jeunesse palestinienne désespérée, le maintien de la division inter palestinienne, et le maintien d’un blocus inhumain contre la population de Gaza, mais elle a été marquée surtout par l’absence de perspectives pour l’avenir.
La fin de 2015 et le début de 2016, ont connu de nouvelles attaques et agressions israéliennes contre les Palestiniens, en Cisjordanie et dans la ville de Jérusalem, ainsi que de nouveaux raids et bombardements israéliens contre la bande de Gaza, qui ont causé la mort de beaucoup de civils.
Cette nouvelle année 2016, avec le silence complice de la communauté internationale, sera la même que la précédente, avec la même politique israélienne agressive envers les Palestiniens.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, Les Etats-Unis ont cherché la stabilité au Moyen-Orient (principalement en soutenant les dictateurs ) et Israël fait constamment des choses qui sèment l'instabilité : surtout en pratiquant une discrimination forte envers les Palestiniens , coloniser illégalement les terres conquises et en lançant des agressions massives contre ses voisins.
Pourtant, il y a toujours un espoir selon le site de nouvelles israélien Haaretz.
Précisément à la conjoncture actuelle , à laquelle le processus de paix israélo-palestinien est dans un congélateur , pour la première fois dans l’histoire de ce conflit Israël se penche sur trois incitations distinctes pour faire la paix , présenté par les principaux acteurs de la communauté internationale :
- La première est un engagement à des garanties de sécurité américaines . Ceux-ci étaient présents dans les premiers stades du processus et ont été mis à jour dans un plan formulé par le général John Allen au cours de la dernière ronde de négociations .
- La seconde est une promesse pour la normalisation des relations et une fin au conflit , telle qu’elle a été présentée dans l’initiative de paix arabe de 2002 , qui a été ratifiée à plusieurs reprises par la Ligue arabe .
- La troisième initiative est une promesse de mettre à niveau les relations d’Israël avec l’Union européenne au plus haut niveau de non- membre si possible, comme un « statut privilégié spécial, ” dont l’Union a proposé à Israël et les Palestiniens en 2013. Il ne faut pas oublier l’option énergetique que les gisements d’Israël/Palestine pourraient exporter du gas naturel via Chypre-Grèce-Turquie pour combler les besoins de l’Union Européenne et diminuer la dépendance par la Russie.
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