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Selon Arte: Une enquête inédite et glaçante sur l’arme invisible du régime de Bachar al-Assad montre comment des dizaines de milliers de Syriens sont enlevés, torturés puis tués en Syrie. Adolescents raflés dans leurs écoles, manifestants envoyés dans des camions aux destinations inconnues, passants arrêtés arbitrairement : ces innombrables disparitions révèlent l’implacable machine de mort secrètement mise en place par Damas.
Nourri de témoignages inédits, un documentaire glaçant sur le régime de la terreur des Assad, père et fils.: il est temps que la propagne pro-Assad par certains médias comme Sputnik et des journalistes qui parfois se trouvent sur WordPress s’arrête définitivement.
C’est un film pour tous ceux qui disent : « La Syrie, c’est compliqué », « En Syrie, il y a des enjeux qui dépassent les Syriens », « Ne soyons pas naïfs, Bachar Al-Assad n’est pas le premier dictateur sur terre », etc. Tous ceux qui dissertent avec des formules toutes faites sur le jeu des puissances devraient regarder Disparus, la guerre invisible en Syrie, de Sophie Nivelle-Cardinale et Etienne Huver. Parce que, en Syrie, tout est parti de là, de cet « archipel de la torture », mis en place, à partir de 1970 par Hafez Al-Assad, et réactivé par son fils, Bachar, dans des proportions inédites depuis le soulèvement de 2011.
La Syrie des Assad, c’est un Etat policier comme il en a peu existé, pas tant par son embrigadement généralisé, mais surtout par la multiplicité de ses services de renseignement et de sécurité – une quinzaine – et de leur degré de cruauté dans le traitement de toute personne susceptible d’être un opposant.
On estime le nombre de disparus entre 100 000 et 200 000. Ils sont les oubliés du conflit. Personne n’en parle : ni les Syriens, par peur ou par superstition, ni les étrangers, qui, bien souvent, ignorent le problème. La barbarie du régime, toujours à l’œuvre, bien que cachée, a été supplantée par celle, plus spectaculaire et assumée, de l’Etat islamique. « On en parle comme si c’était du passé. On s’habitue à tout et à cela aussi. C’est dangereux. On s’habitue, donc on oublie », met en garde Tarek Matermawi, qui n’est jamais complètement revenu de ses cinq mois en enfer.
La méthode des disparitions forcées
La Syrie n’est pas le seul Etat à avoir recours aux disparitions forcées pour contenir les opposants au sein de la population. L’ONU a déjà rédigé une convention qui condamne ces pratiques. Le texte définit notamment la “disparition forcée” par “l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi”.
Retrouvez un rapport complet de l’ONU, qui dresse un état des lieux sur le phénomène à travers le monde, ainsi qu’une fiche d’analyse de cette méthode de répression, et enfin un article d’Amnesty International sur l’engagement et la mobilisation des familles de disparus.
Sources: Arte, Le Monde
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