According to Reuters, Greece, Egypt and Cyprus agreed on Wednesday to speed up talks to demarcate sea boundaries in the Eastern Mediterranean as part of efforts to turn the region into an offshore natural gas hub.
Joint press conference w/the Presidents of #Egypt & #Cyprus after the conclusion of the trilateral meeting #Greece pic.twitter.com/WycTUt3FTq
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 9 Décembre 2015
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Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi, Greek Prime Minister Alexis Tsipras and Cypriot President Nikos Anastasiades met in Athens to discuss how they could take advantage of gas reserves especially after Egypt this year discovered the biggest offshore gas field in the Mediterranean.
“The discovery of significant hydrocarbon reserves in the east Mediterranean and at Zohr, can and must be a catalyst for wider regional cooperation,” Anastasiades said after the third such summit since November 2014.
The leaders set up a joint committee to work on tourism, investment and energy projects. They will explore the potential for new pipelines in the region depending on the level of gas reserves found in the eastern Mediterranean, Tsipras said.
However, independent experts say most of the gas found off Cyprus, Israel and Egypt will go for domestic consumption and question whether there is sufficient to make a pipeline to Europe viable.
“A gas pipeline (or electric cable) from the Eastern Med to Greece, via Crete, and on to the Balkans and Eastern Europe is a non-starter on the basis of the quantities so far discovered,” said Michael Leigh, head of the Eastern Mediterranean Energy Project at the German Marshall Fund think-tank.
The next summit will take place in Cairo next year.
@gagrulenet Wow, Turkey is also trying to get their hands on the new Cyprus oil deal between Egypt, Greece and Cyprus pic.twitter.com/csiQgKFkCk
— Vanessa Kachadurian (@KachadurianV) 4 Juillet 2015
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“We aim to have visible and tangible results through the joint projects,” Sisi said.
Maritime zones claimed by countries for commercial research, known as economic exploitation zones, are governed by the UN law of the sea or bilateral accords between neighbouring states which normally settle on an equidistant boundary.
Cyprus, which is ethnically split between its Greek and Turkish Cypriot populations after a Turkish invasion in 1974, defined its economic zone in 2004 and since then its maritime boundaries with Egypt and Israel. It found gas offshore in 2011, in a move which has been challenged by Ankara.
Tsipras said defining sea borders was not aimed at excluding third countries - a veiled reference to Turkey, with which all three have prickly relations.
Anastasiades, who is trying to negotiate Cyprus settlement, said natural resources “should be a chance for cooperation and not confrontation” in the region.
“Our aim is not to exclude anyone,” he said. “Our cooperation is not against anyone. Our energy sources can suffice for the needs of many Europeans and other neighbours.”
Turkey and Greece, an EU member, have been at loggerheads for decades over land, air, sea and sea-floor borders in parts of the Aegean Sea. Egypt has been at odds with Turkey since Sisi led a military coup that ousted an elected Muslim Brotherhood president backed by Ankara in 2013.
[Reuters]
Français par i24news.tv
Lorsque le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président chypriote Nicos Anastasiades se retrouveront à Athènes mercredi pour la troisième fois cette année, la guerre civile syrienne et le groupe État islamique seront au sommet de leur ordre du jour officiel.
Mais ce n’est un secret pour personne que les tensions politiques entre les trois pays et la Turquie ainsi que leur désir de développer les énormes gisements de gaz récemment découverts au large de leurs côtes prendront beaucoup de leur temps.
En un court laps de temps de six ans, Chypre, Israël et l’Egypte ont fait cinq grandes découvertes de pétrole dans leurs eaux territoriales en Méditerranée orientale.
Le champ Aphrodite de Chypre est estimé à 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel, dont la part du lion est susceptible d’être exportée. Les champs Tamar et Leviathan d’Israël comprennent environ 900 milliards de mètres cubes de gaz, positionnant ainsi l’État hébreu en futur exportateur d’énergie.
Mais la plus grande découverte est survenue cette année dans le champ égyptien Zohr. 850 milliards de mètres cubes de gaz (une valeur d’environ 106 milliards de dollars) ont été trouvés, ce qui promet non seulement de mettre fin aux coupures d’électricité périodiques au Caire mais de relancer le pays comme plaque tournante du raffinage et des exportations d’énergie en Europe. Les découvertes ont conduit à des niveaux sans précédent de coopération entre Chypre, l’Egypte et la Grèce.
Israël s’est également rapproché de Chypre et de la Grèce ces dernières années alors que ses relations avec la Turquie se sont rafraîchies. Lors de sa récente visite à Jérusalem, le Premier ministre Tsipras a déclaré qu’un sommet chypriote-grec-israélien devrait se tenir le mois prochain à Nicosie.
“L’alliance Israël-Grèce-Chypre cherche à bloquer les ambitions hégémoniques de la Turquie dans la région, tout en offrant en même temps à la Turquie une place essentielle dans le nouvel ordre politique méditerranéen, si et lorsqu’elle reprendra ses esprits”, a noté Eran Lerman, responsable de recherches au Centre Begin-Sadate pour les études stratégiques de l’université Bar Ilan.
L’absence de Benyamin Netanyahou au sommet de cette semaine à Athènes a été remarquée, mais non pas en raison de la dispute contractuelle de ces derniers jours au sujet de l’échec de la General Petroleum Corporation égyptienne de livrer du gaz à la compagnie électrique d’Israël par un gazoduc qui traverse le Sinaï.
Alors que les Grecs, les Chypriotes et les Egyptiens entamaient des pourparlers mardi, le Premier ministre israélien a annoncé qu’il allait envoyer un émissaire spécial en Egypte pour régler le différend entre les deux entreprises.
Mais les perspectives d’un sommet à quatre - Grèce, Chypre, Égypte et Israël - sont minces, sinon nulles. Sissi continuera à avoir des conversations téléphoniques cordiales avec le Premier ministre israélien, mais il n’y aura pas de rencontre formelle et publique aussi longtemps que Jérusalem poursuit l’expansion des implantations en Cisjordanie et demeure réticent à accepter un Etat palestinien.
La Grèce et Chypre, d’autre part, sont également bloqués par les politiques de l’UE sur les questions israélo-palestiniennes, mais cela ne les empêche pas de solidifier leurs liens économiques et militaires avec l’Etat juif.
“Les grandes découvertes de gaz en Israël, à Chypre et en Egypte ont complètement changé la géopolitique régionale et l’approvisionnement en énergie”, a déclaré Mathios Rigas, directeur général de Energean Oil & Gas à Athènes.
Mais la Turquie a pris des mesures énergiques pour contrecarrer les efforts de ces pays, en ravivant son antagonisme traditionnel envers la Grèce et le gouvernement grec de l’île divisée de Chypre.
Ankara a également oeuvré à saper Sissi en Egypte en accueillant des politiciens exilés des Frères musulmans et en subventionnant des chaînes de télévision par satellite dénonçant la destitution de l’ancien président Mohamed Morsi.
Néanmoins, la Turquie et Chypre ont intensifié leurs négociations au sujet de la réunification de l’île, divisée depuis 1974 entre la République grecque reconnue internationalement dans le sud et l’Etat turc sécessionniste dans le nord.
Pour Ahmed El Bassoussy, chercheur au Centre régional d’études stratégiques au Caire, les questions politiques et économiques sont de plus en plus liées dans la région. “Il semble que toutes les parties concernées ont commencé à exploiter et utiliser le gaz de manière politique comme outil de pression”, a-t-il dit.
En tant qu’ex membre du Parti communiste grec et chef de file des manifestations altermondialistes, Tsipras peut sembler un partenaire stratégique improbable pour le président égyptien Al-Sissi, un ancien responsable du renseignement militaire et l’initiateur de lois draconiennes contre les manifestations publiques.
Mais tant Tsipras et que Sissi partagent la même aversion à l’égard du président turc Recep Tayyip Erdogan, qu’ils tiennent pour responsable de la montée du djihadisme dans la région et de l’exode de réfugiés en provenance de Syrie.
Il y avait plusieurs sous-entendus critiques à l’égard d’Ankara dans le briefing du service d’information égyptien lorsque Sissi était en route pour Athènes. “Les trois pays se mettront d’accord sur l’intensification de leur coopération aux niveaux diplomatique et technique dans le but de transmettre une vision commune à la communauté internationale en ce qui concerne les djihadistes”, a déclaré le porte-parole de service d’information, Salah Abdel Sadek.
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