Un Sukhoi Su-24 russe à été abattu au Nord de la province de Lattaquié où les forces armées syriennes ont pu reprendre les principaux points stratégiques face aux rebelles soutenus par la Turquie et ses alliés au sein de l’Otan.
Moscou a affirmé que l’appareil aurait été abattu par un missile Sol-Air alors qu’il volait à une altitude de 6000 mètres au dessus d’une zone de guerre en territoire syrien.
Les deux pilotes du bombardier ont pu s’ejecter mais l’un d’eux est mort. L’autre pilote a été capturé par des combattants turkmènes de l’armée de l’Armée de la Conquête (Jeich Al-Fath) incluant les restes de l’ex-ASL (Armée Syrienne Libre)-la fameuse rébellion modérée soutenue par Washington et ses alliés.
Cependant, la Turquie a annoncé que deux de ses chasseurs F-16 avaient abattu un appareil « étranger » ayant violé son espace aérien après dix sommations. On savait que Ankara suivait une politique pyromane mais en ce cas de figure, c’est plutôt une politique « kamikaze »…
Que cache l’étrange déclaration turque?
Le New York Times [archi-sioniste] donne un début de réponse assez explicite: pour ce journal, cette « escalade » tant redoutée est de nature à aggraver le contentieux entre la Russie et l’occident. [A long feared escalation that could further strain relations between Russia and the West]
Pour Washington, la Turquie est un membre à part entière de ce que l’on appelle « Occident ». Ryad et Tel-Aviv également.
Paniqué par l’avancée des forces armées syriennes au Nord de la province de Lattaquié et redoutant une remise en cause du très controversé tracé des frontières turques (Damas revendiquant une partie des territoires du littoral méditerranéen) il semble que soit Erdogan ait perdu sa tête ou qu’il a eu des instructions de la part de ses mentors.
L’escalade.
Pour Moscou, ce développent est gravissime. La Turquie joue avec le feu et il est fort probable que cet Acte de Casus Belli vise moins à protéger les rebelles soutenus par la Turquie que faire réagir la Russie et l’amener à une confrontation directe avec l’Otan. D’où la prudence des réactions russes. Le Chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, attendu emain à Ankara, risque de ne pas y aller.
Cet développement intervient au lendemain d’une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le guide de la Révolution iranienne Khamenei en marge d’un sommet sur le gaz. Les deux hommes ont clairement affirmé qu’ils refusaient tout diktat extérieur forçant la main à Damas.
Erdogan est fou.