Les titres pour la Syrie
- L’Arabie Saoudite prête à envoyer des troupes au sol en Syrie
Riyad a en effet annoncé que le gouvernement était prêt à envoyer des troupes au sol pour combattre État islamique, si la coalition le décide.
«Le royaume est prêt à participer à des opérations au sol que la coalition (contre Daech) peut accepter d’effectuer en Syrie», a déclaré lors d’une interview à Al- Arabiya , le porte-parole militaire du Royaume. Des sources saoudiennes ont confirmé au Guardian que des milliers de forces spéciales pourraient être déployés, probablement en coordination avec la Turquie.
Les deux pays militent pour la destitution du président syrien, Bachar al - Assad. Ils doutent que la crise puisse être réglée politiquement, sans autre pression militaire sur Damas. L’Arabie saoudite est l’un des premiers pays arabes à avoir rejoint la coalition contre l’Etat Islamique mise en place par Barack Obama en Septembre 2014 mais l’implication de Ryad dans le conflit s’est rapidement affaiblie.
- Des dizaines de milliers de civils en fuite dans le nord de la Syrie
Des dizaines de milliers de civils ont pris la fuite dans le nord de la Syrie, où le régime, appuyé par l’aviation russe, a intensifié jeudi 4 février son offensive visant à assiéger la partie de la ville d’Alep aux mains des rebelles. « Soixante mille à soixante-dix mille personnes » pourraient se réfugier en Turquie, a averti le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, dont le gouvernement est opposé au régime de Bachar Al-Assad. Il s’exprimait lors d’une conférence de pays donateurs organisée à Londres, qui a réuni plus de 10 milliards de dollars pour aider les populations affectées par le conflit.
“Au cours des derniers trois jours, du 1er au 3 février, les avions des forces aériennes russes ont réalisé 237 sorties aériennes visant 875 cibles terroristes”, dans les régions nord-ouest d’Alep et Lattaquié, Homs et Hama au centre, et Deir Ezzor à l’est”, a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.”
Au moins 21 civils, dont trois enfants, ont péri jeudi dans des frappes russes sur six quartiers rebelles de la ville d’Alep dans le nord de la Syrie, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les complices de Bachar al-Assad se rendent tout autant coupables de “crimes de guerre”, a déclaré ce jeudi le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à Londres, où il participe à la conférence des donateurs pour les civils syriens.
D’ailleurs, l’armée russe a affirmé ce jeudi avoir “des raisons sérieuses” de croire que la Turquie prépare une “intervention militaire” en Syrie voisine, invoquant l’interdiction la veille par Ankara du survol de son territoire par un avion de reconnaissance russe.
- Les pourparlers de paix sur la Syrie suspendus après l’offensive du régime
Les blocages qui ont empêché, dès le 29 janvier, le démarrage des pourparlers entre le régime et l’opposition syrienne à Genève sont devenus insurmontables dans un contexte d’offensive militaire généralisée du régime syrien et de son allié russe dans la région d’Alep. Mercredi 3 février, Staffan de Mistura a donc annoncé leur suspension jusqu’au 25 février. Le régime de Damas n’a concédé aucune des « mesures de confiance » humanitaires que le Haut Comité des négociations (HCN), qui regroupe l’opposition politique et militaire, réclamaient en préalable à des négociations sur la transition politique.
Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a soutenu la décision de suspendre des négociations « auxquelles ni le régime de Bachar Al-Assad ni ses soutiens ne souhaitent visiblement contribuer de bonne foi, torpillant ainsi les efforts de paix ».
les forces du régime de Bachar Al-Assad et le Hezbollah libanais ont lancé lundi l’assaut sur Alep, la capitale économique dans le nord-est de la Syrie, resserrant leur étau autour des quartiers sous le contrôle des rebelles.
Attentats antichiites par l’Etat Islamique en Syrie
Au moins 70 personnes ont été tuées dimanche dans une triple explosion près d’un sanctuaire chiite dans la banlieue de Damas, un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
En fin de matinée, une voiture piégée a explosé devant un arrêt de bus à proximité du sanctuaire de Sayeda Zeinab, un haut lieu du chiisme qui abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mahomet, a rapporté l’agence officielle Sana.
Les titres pour la Libye
Le nombre de jihadistes a presque doublé en Libye, pays en proie au chaos vers lequel les combattants islamistes se tournent de plus en plus à défaut de pouvoir gagner l’Irak ou la Syrie, où ils sont bombardés et leur nombre décroit.
Des responsables de l’administration américaine ont fait état jeudi d’une présence jihadiste radicale désormais “de l’ordre de 5.000 combattants” en Libye.Les conseillers à la sécurité nationale du président américain Barack Obama restent divisés sur les moyens de lutter contre Daech en Libye. Selon New York Times, certains conseillers insistent pour que les Etats-Unis ouvrent un nouveau front antiterroriste en Libye. Ils proposent de frapper les terroristes, d’envoyer des troupes spécialisées pour mener des opérations terrestres ainsi que d’aider les groupes armés locaux dans leur lutte contre les terroristes.
Les précédentes estimations des autorités américaines tablaient jusque-là sur environ 2.000 à 3.000 combattants extrémistes dans ce pays.
Mais le nombre de jihadistes est en revanche en baisse en Syrie et en Irak, où ils sont notamment la cible de nombreuses frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Les conclusions de la rencontre de 37 pays à propos de la crise en Libye, tenue il y a quelques jours à Rome, ont insisté sur les risques liés à la montée de Daech dans ce pays.
«Cette montée en puissance de l’EI en Libye est d’autant plus dangereuse qu’il y a risque d’une connexion avec d’autres groupes armés, comme Boko Haram, en Afrique, au sud du Sahara», a également déclaré la ministre allemande de la Défense. Les Italiens semblent autant inquiets que pressés. «La situation ne peut attendre jusqu’au printemps prochain», a insisté la ministre italienne de la Défense.
Cette dernière a déjà parlé de la formation que va assurer son pays et l’Allemagne, en faveur de l’armée régulière libyenne sur le sol tunisien dans les prochaines semaines. De telles déclarations de tous bords ne sauraient que mettre dans le doute les affirmations du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui assure qu’il n’y a pas d’intervention militaire dans l’horizon politique libyen.
- Libye: Tunis inquiet de l’éventualité d’une intervention internationale
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s’est inquiété jeudi d’une éventuelle intervention militaire internationale en Libye, en proie au chaos, et a demandé à être “consulté” avant toute décision.
La Tunisie a de son côté répété à plusieurs reprises être particulièrement touchée par l’instabilité en Libye, où le groupe EI a profité du chaos pour s’implanter.
Fin 2015, Tunis a fermé pendant 15 jours sa frontière commune, dans la foulée d’un attentat suicide revendiqué par l’EI ayant tué 12 agents de la garde présidentielle.
D’après les autorités tunisiennes les auteurs des précédentes attaques sanglantes de l’EI en 2015, au musée du Bardo et à Sousse (60 morts), avaient été formés au maniement des armes en Libye.
La Tunisie vient de terminer la construction d’un “système d’obstacles” sur la moitié des 500 km de frontière commune, notamment afin de limiter la contrebande d’armes.
De sources officielles, quelque 5.000 Tunisiens se trouvent en Irak, en Syrie et en Libye dans les rangs d’organisations jihadistes.
Alger et Le Caire ont installé une hot-line pour échanger les renseignements sur la situation en Libye. La ligne a été installée entre les ministères de la Défense des deux pays et vise essentiellement à suivre l’évolution des groupes armés de Daech.
Les titres pour l’Irak
Irak : un mur autour de Bagdad contre les attaques terroristes
Pour éviter l’infiltration de «terroristes» et de voitures piégées dans la ville, l’Irak construit actuellement un mur de sécurité haut de trois mètres ainsi qu’une tranchée autour de sa capitale Bagdad, a annoncé jeudi un responsable de la sécurité. «Nous avons commencé à construire un mur de trois mètres de hauteur et une tranchée autour de la ville de Bagdad», a indiqué le brigadier général Saad Maan.
Selon la Tribune de Genève, les préparatifs ont débuté lundi et les travaux débuteront à Al Soubaïhat, 30 km à l’ouest de la capitale, ce qui permettra de l’isoler de Falloudja, ville aux mains des djihadistes. Le nouveau mur d’enceinte sera équipé de caméras de surveillance et de système de détection d’explosifs, a expliqué de son côté général Abdoul Amir al Chamman dans un communiqué diffusé sur le site internet du ministère de la Défense.
Selon les chiffres de l’ONU, 490 civils ont été tués et 1 157 blessés en Irak durant le mois de janvier . Bagdad a été la ville la plus touchée, avec 299 civils tués et 785 blessés.
Bagdad est régulièrement la cible d’attentats mais la capitale irakienne a renforcé ses mesures de sécurité depuis que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a lancé une vaste offensive en Irak en juin 2014.
L’Italie va envoyer 130 militaires supplémentaires à Erbil en Irak, en réponse aux demandes formulées par la France auprès de ses partenaires de l’Union européenne après les attentats de novembre, a annoncé ce mercredi la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti. Ces 130 militaires, qui disposeront d’hélicoptères de secours et de combat, auront pour mission essentielle de récupérer les blessés, a précisé la ministre sur la chaîne de télévision italienne 7.
Sources: Al-arabiya, lefigaro.fr, lemonde.fr, lepoint.fr, lalibre.br, l’orient-lejour.com, el-watan, leparisien.fr
Cartes crédit par Wikipedia